Gilles Bloch, président du Muséum national d’histoire naturelle, pousse un cri d’alarme dans Liberation à l’occasion de la COP 16 sur la biodiversité. «Dans une génération, il sera trop tard pour l’humanité» « environ un million d’espèces, c’est à dire la moitié de celles connues dans le monde sont à risque d’extinction. Et pas dans trois siècles, mais d’ici 2040. Moins d’une génération. C’est vertigineux.»
Les scientifiques du climat, de la biodiversité nous alerte depuis des années. Quand il y a le Covid, le monde a suivi l’avis des scientifiques, mais là, nos décideurs décident qu’il n’y a pas urgence à les écouter malgré les drames qui frappent la planète. Rien que cette année, explosion des inondations, acidification des océans, effondrement des puits de carbones terrestres, déclin terrible des espèces sauvages et de la biodiversité. Le monde tel que l’on a connu est en train de disparaître.
Il nous faut agir et urgemment pour restaurer notre biodiversité face aux rouleaux compresseurs d’un système financier qui ne pensent qu’en logique de domination. Qui peut croire que, dans 20 ans, nous mangions, nous voyageons, nous travaillerons comme maintenant ? Que nous le voulions ou pas, notre façon de vivre arrive à terme et nous allons devoir apprendre à collaborer plutôt que de continuer à dominer. Il est temps de choisir des élus qui œuvrent pour le bien commun plutôt que des politiques déconnectés de la réalité qui ne font qu’accentuer le changement climatique. L’urgence est déjà là !
Source : Libération