Le projet SOULUTION est le fruit de mon évolution artistique. Après de nombreuses années à peindre des chanteurs sur scène ou dans la rue, mon travail suite à la guerre en Lybie s’oriente vers une réflexion éloignée de la pensée paresseuse que nous proposent les politiques et nos médias. Dans la foulée, je lance le projet CES HÉROS afin de mettre en lumière toutes ces femmes et ces hommes qui ont changé le monde, qui ont fait grandir l’espoir et nous ont permis de vivre plus dignement. Je pense bien entendu aux grandes figures emblématiques comme Nelson Mandela, Rosa Parks, Mohammed Yunus, Coluche, Albert Jacquard, Malala…
Ce changement de réflexion va me permettre peu à peu de développer ma conscience écologique, qui est à mes yeux la quintessence de l’humanisme. Quelque chose ne tourne pas rond dans notre société et que faire avec mes compétences et mes convictions, pour faire ma part ? Que faire pour le climat et l’environnement ? Et bien y consacrer désormais 100% de mon temps en espérant faire grandir ma conscience écologique et inspirer d’autres personnes à prendre ce chemin, à faire ce qu’ils aiment et pas ce qu’on leur dit d’aimer.
J’ai longuement hésité à prendre ce chemin car l’écologie n’a pas le vent en poupe et peu même entraîner des réactions épidermiques. En même temps mon parcours artistique, spirituel, humain m’entraîne inévitablement dans cette direction. Quel merveilleux voyage, car au delà d’un changement systémique révolutionnaire, c’est une occasion unique de révéler le meilleur de l’homme. Chacun peut faire sa part et il est certain que nous aurons besoin de tout le monde. Mon choix était pris, mais par quel bout l’amorcer ?
UNE DIMENSION ARTISTIQUE
Avec une trentaine d’années à peindre dans la rue, le projet SOULUTION allait forcément faire de la peinture sa colonne vertébrale. L’art à mes yeux est à même de développer une prise de conscience écologique en se servant des émotions pour engendrer des changements sociétaux forts. Il a la capacité de générer des émotions, mais également d’élever notre niveau de conscience et face aux changements climatiques, il me paraît important de multiplier les formats et les angles d’approches pour que notre prise de conscience arrive pour qu’ensemble nous trouvions des solutions.
UNE DIMENSION PÉDAGOGIQUE
Face aux changements climatiques, la perte de biodiversité et l’extinction animales, nous ne savons pas le plus souvent comment agir au quotidien. C’est par la connaissance et l’éducation que l’on préservera notre planète car malheureusement trop souvent nos choix sont dictés par une désinformation. Force est de constater que plus je m’informe sur l’écologie, plus je découvre mon conditionnement et la désinformation qui m’a accompagné toutes ces années. Quelques chiffres pour se donner une idée de l’état des lieux. En 50 ans, 70% de la faune sauvage, 50% de nos forêts tropicales, 80% de nos insectes ont été rayés de la carte et nos métaux rares et l’énergie vont également très prochainement disparaître. L’intégralité des fleuves et des océans sont pollués et même notre eau de pluie est impropre à la consommation. L’idée est donc en plus des fresques d’offrir un maximum d’informations sur l’écologie afin de comprendre l’impact de nos modes de consommation.
UNE DIMENSION SOCIALE
Nous pouvons demander tous ce que nous voulons et l’obtenir le plus rapidement possible, pour cela il suffit de le payer sans se soucier des conséquences environnementales, sociales et humaines. Nous avons tous notre part de responsabilités, mais certains ont un rôle majeur dans cette tragédie. Les 1% les plus riches polluent bien plus que les 50% les plus pauvres. Ils sont aujourd’hui perçus comme des symboles de réussites, des icônes qui pourtant détruisent la planète comme jamais dans l’histoire de l’humanité. L’éthique, la morale devrait être en première ligne dans nos choix de vies. Logiquement, nous devrions subventionner les entreprises vertueuses et taxer fortement les gros pollueurs, nous serions collectivement gagnants d’un point de vue écologique, social et éthique. L’inaction climatique n’est plus acceptable et même criminelle. L’enjeu est avant tout qu’ensemble, nous prenions conscience que ces fameux 1% ont une responsabilité majeure dans le changement climatique. Si un pourcentage conséquent s’empare du sujet, nos dirigeants ne pourront plus les ignorer.
OFFRIR DES SOLUTIONS
Si le problème n’est pas compris, les solutions ne seront pas au rendez-vous et il me paraît primordial de dévoiler que toutes les solutions existent déjà et ne demandent qu’à être appliquées. Nous pouvons produire du plastique bio, nous déplacer en émettant peu de CO2, cultiver en nourrissant notre terre, protéger nos écosystèmes. J’aime à penser que la conscience citoyenne est prête à faire de l’écologie un modèle de société. Un nouveau monde où la coopération prime sur la compétition, où les entreprises vertueuses sont récompensées, où l’empathie est saluée. L’écologie est plus qu’un projet politique, c’est un changement total de paradigme, une autre manière de vivre le rapport à l’autre, qu’il soit humain, animal ou végétal. Le problème est systémique et la solution ne peut être que systémique. Nous sommes responsables du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Ni le déni et la procrastination ne viendront nous sauver, à nous de partager ces solutions et de les imposer à nos dirigeants.
DAN23