L’équation est assez simple, ces 50 dernières années, nous sommes la génération qui avons eu le plus de privilèges. Congés payés, retraite, éducation et santé gratuite… Nous pouvons partir dans un pays étranger pour cinquante euros et tout avoir, le plus vite possible, à condition de payer. En 50 ans, nous avons également éradiqué, 80% des insectes, 70% de la faune sauvage, polluer l’ensemble de nos cours d’eau, détruits nos écosystèmes comme jamais l’homme ne l’avait fait dans l’histoire de l’humanité. Un enfant de 4 ans comprendrait que ce système ne tient pas la route et que nous commençons sacrément à rouler sur la jante. Alors pourquoi, détruisons-nous notre planète et notre avenir ? 

En premier lieu, car cela touche à nos privilèges qui se font au détriment des peuples, de la nature, des animaux … Il est bien plus confortable d’aller aux Maldives que de penser à son bilan carbone, plus confortable d’acheter un t-shirt que de se demander dans quelle condition il a été produit ou simplement de surfer sur internet sans se demander si un enfant à bosser dans une mine pour mon portable. En coupant notre empathie, nous évitons de nous poser des questions, car nous ne souhaitons aucunement voir disparaître nos acquis même si cela doit se faire au détriment de notre planète. Pour certains, ce n’est même plus une question de privilèges, mais de pouvoir à l’image des 3 milliardaires français qui émettent autant de CO2 que 23,4% des ménages français. 

Pour pouvoir comprendre le problème, il nous faut au préalable pouvoir en parler dans un monde où le temps d’antenne du changement climatique est de 0,8%. Nous manquons cruellement d’informations, d’éducation et de pédagogie face à un problème d’une telle ampleur. Nous détournons les yeux pour ne pas remettre en cause nos modes de fonctionnements sans même envisager le monde que l’on laissera à nos enfants. Pour nous déconditionner de nos modes de vie mortifères, il nous faudrait à l’image du Bhoutan, éveiller les consciences en pratiquant une éducation environnementale, dans les écoles, les médias … et ainsi changer notre rapport à la nature afin de proposer des solutions qui préserves notre planète.