Dans un monde ou en 50 ans, 70% de la faune sauvage, 50% de nos forêts tropicales, 80% de nos insectes ont été rayés de la carte, on comprend bien que quelque chose ne tourne pas rond. Ce modèle de société criminelle, nous entraîne dans un mur alors pourquoi le changement climatique et la perte de biodiversité ne fais pas la une des médias ? Pourquoi détournons nous le regard pour ne pas payer l’addition ?
En premier lieu, le changement climatique remet en cause notre système économique. Nos médias qui sont, à 90% détenus par des milliardaires, n’ont aucune envie d’en faire la promotion. Nous vivons dans un monde où l’on peut tout avoir, le plus rapidement possible, pour cela il suffit juste de payer et de détourner les yeux sur les conséquences écologiques et sociales. Résultat des courses, le changement climatique a aujourd’hui un temps d’antenne de 0,8%, bien loin derrière des sujets comme l’immigration, l’islam ou la mort de la reine d’Angleterre. La désinformation est reine, car elle touche à nos privilèges.
Nous pouvons passer une soirée tranquille devant Netflix, voyager pour 50 euros, avoir en main le dernier portable à la mode ou étaler notre richesse avec notre Rolex. Nos médias à coup de spots publicitaires sont là pour nous rappeler que notre bonheur se trouve dans la consommation alors que l’écologie au contraire prône la décroissance pour le bien commun. Un monde avec moins de consommation remet en cause l’ensemble de nos privilèges, de notre éducation gratuite à nos retraites et nous n’avons même pas esquissé la plus petite réflexion à ce sujet. Nous considérons comme acquis nos privilèges et cette désinformation nous arrange bien, d’autant plus les grands pollueurs.
Chacun a sa part de responsabilité dans le changement climatique, mais certain bien plus que d’autres. Un Burkinabé et un Américain ne boxent pas dans la même catégorie en termes de CO2, il en est de même pour nos premiers de cordée. Les 3 Français les plus pollueurs émettent autant de gaz à effet de serre que 23,4% des ménages français. On comprend bien que si nos médias se penchaient sur le sujet, nos super pollueurs qui jusqu’ici sont accueillis avec le tapis rouge risqueraient fort de finir avec du goudron et des plumes. Nos médias ont clairement un rôle majeur dans notre prise de conscience, mais force est de constater qu’ils sont aux abonnés absents et nous privent d’une réflexion nécessaire face aux enjeux climatiques.