On ne va pas se le cacher, une côte de bœuf risque d’être bien plus appréciée qu’un plat de boulgour, mais alors pourquoi devrait-on sans privé ? En plus des conditions de vie des animaux dans les fermes usines, l’accaparement des terres ou la pollution de l’eau, on peut clairement citer le bilan carbone désastreux de l’élevage qui est en première place des émissions de CO2, avec 18% bien plus que tous les transports réunis. 50% de ses émissions sont dus au méthane, les fameux rots de vaches, le lisier/fumier et le riz. 25% sont dus aux engrais utilisés sur les cultures destinés à nourrir les animaux et le dernier quart restant est dû à l’utilisation des tracteurs et à la déforestation, car pour nourrir nos animaux, nous avons besoin d’immenses champs qui se font au détriment de la forêt. Quelques chiffres pour se faire un état des lieux :
➡️ 71% des terres agricoles européennes sont destinées directement ou indirectement à nourrir des animaux. La moitié sont des pâturages qui apportent des bénéfices à la biodiversité et l’autre moitié sont utilisés pour nourrir du bétail (blé, maïs…) qui finira dans nos assiettes.
➡️ 70 % de la consommation mondiale d’eau est capté par l’agriculture, dans un monde où on a pu le constater cet été, l’eau va devenir une denrée rare. Près de la moitié de cette eau est utilisée en France pour l’irrigation du maïs donc seulement moins de 2% servira à nourrir l’homme.
➡️ 1% des fermes françaises produisent plus de la moitié des porcs, poulets et œufs produits en France. Ces fermes usines font la part belle à des conditions de vie inhumaines de leurs bétails qui pour survivre sont truffées d’antibiotiques. Problème éthique, écologique et de santé publique, tout en offrant une viande de très mauvaise qualité.
➡️ 63% de la déforestation, en Amazonie brésilienne, est due à l’élevage. Cette déforestation massive entraîne l’extinction de millions d’animaux, nuit gravement à la biodiversité et engendre des émissions à effet de serre considérable qui ne vont faire que intensifier les changements climatiques.
➡️ 70% des terres agricoles de la planète appartiennent à seulement 1% des propriétaires qui privilégient les rendements sur du court terme. Agriculture intensive, monoculture, engrais, pesticides, déforestation … un festival d’écocide. Ces 1% les plus riches imposent leurs visions de l’agriculture, le tout subventionné à coups de milliards.
Le fait de manger de la viande est indéniablement une source de pollution gigantesque. En baissant ou en arrêtant de manger de la viande, nous avons un impact considérable sur les émissions de CO2, mais également sur le développement de la biodiversité et la préservation de nos écosystèmes. Il est clairement plus important de végétaliser son alimentation que de manger local et chacun, 3 fois par jour, peut montrer l’exemple et aura un impact considérable pour notre planète.
Source : Greenpeace – aphadolie – Planet vie