Les pandas ne sont plus en danger d’extinction et pourtant cet animal originaire de la Chine était à deux doigts de disparaitre dans les années 90. Dans un milieu hostile, on ne peut pas dire qu’il est les bonnes armes. Plus paresseux que bagarreur, son cycle reproducteur est également détendu car les femelles ne sont fécondes que 48h dans l’année. Cette belle peluche a forcément fait les frais de l’homme qui n’a eu de cesse de la chasser pour sa fourrure. Sa chasse étant pourtant interdite depuis les années 60, depuis que le WWF en a fait son emblème.
Le panda géant est probablement un des symboles les plus puissants lorsqu’il est question de conservation des espèces. Le gouvernement chinois l’a bien compris et décide alors d’y mettre son grain de sel en sauvegardant le panda géant. Il crée en 1962 les premières réserves de pandas face à l’urbanisation galopante qui sévit car cet animal est entièrement dépendant des forêts de bambou qui constitue 99% de son alimentation. Il interdit également sa chasse sous peine de mort, commuée en 20 ans de prison en 1997, et oui en Chine, on ne plaisante pas avec le panda.
Tous ces efforts ont été récompensés car d’une population de 1000 panda géants à la fin des années 80, sa population a quasiment doublé et son habitat naturel s’est étendu de 11,8% entre 1988 et 2010, selon un rapport de la FAO. Comme quoi quand l’homme décide de faire de la cause animale un enjeu majeur, la donne peut changer. Nous pouvons réguler la chasse et juguler la déforestation par une prise de conscience et des actes politiques forts. Le panda va mieux et on s’en réjouit mais ne l’oubliant pas, c’est une espèce chanceuse qui a eu l’honneur des médias…