L’enfer des fermes usines

Derrière la belle campagne de pub, d’un animal heureux qui gambade dans un champ verdoyant, se cache la terrible réalité des fermes usines, symbole de l’agriculture industrielle ou le maître-mot est rentabilité. La quasi-totalité des animaux destinés à la consommation humaine sont issues de l’élevage intensif, et nous leur menons une guerre farouche en prenant soin de cacher au grand public ce qu’ils se passent derrière ces murs. 1% des fermes françaises produisent plus de la moitié des porcs, poulets et œufs produits en France et touche des millions de subventions de la politique agricole commune. C’est donc notre argent qui finance ces usines à élever des animaux en batterie, et qu’obtenons-nous en contrepartie ? Des gaz à effet de serre et une viande de très mauvaise qualité.

Prenons l’exemple emblématique du poulet, l’oiseau le plus répandu avec environ 50 milliards de spécimens arpentant la Terre. Les futurs poulets naissent dans des couvoirs industriels qui font éclore des milliers d’œufs par jour. Sans avoir eu le moindre contact avec leur mère, les poussins à peine sortis de l’œuf sont vaccinés et envoyés sur des tapis roulants, histoire de trier brutalement les plus faibles. Âgés d’un jour, ils sont envoyés dans des fermes d’engraissements ou ils vont grandir dans des groupes de plusieurs dizaines de milliers d’individus, sans aucun contact avec des poules ou des coqs adultes. Le calvaire va durer 35 jours, sans changement de litière, une promiscuité extrême, aucun accès à l’extérieur pour finir dans nos assiettes sans que nous n’ayons réellement conscience de cet enfer.

En Françe, plus de 8 animaux abattus sur 10 sont issus des élevages intensifs.

Pour que ces animaux d’élevages survivent dans ces conditions inhumaines, on en arrive, à ce que 50% de la production mondiale d’antibiotiques soit destinée aux animaux. Logiquement, la longue liste des scandales sanitaires impliquant la viande s’est multipliée ces dernières années sans parler du bilan carbone, car l’élevage industriel est désormais la principale source d’émissions de CO2, devant les transports, avec 18 % des émissions à effet de serre. Problème éthique, écologique, de santé publique, c’est la totale ! et pourtant des solutions existent comme en témoigne l’exemple de Nicolas Petit. Les mentalités sont prêtes à mettre fin à ce système inhumain, alors pourquoi ne pas baisser ou tout simplement arrêter notre consommation de viandes pour éviter ces souffrances, de polluer la planète et mettre fin à ces géants aux pieds d’argiles.

Source : L214 Greenpeace Notre planéte