Plus tu es riche, plus tu pollues !

En moyenne, un être humain émet 6,6 tonnes de CO2. Pour atteindre, les accords de paris et ne pas dépasser +1,5 degré en 2030, il faudrait que chaque personne sur Terre émette moins de 2,3 tonnes de CO2. C’est bien entendu une moyenne, alors faisons parler les chiffres pour prendre du recul. Les 50% les plus pauvres de la planète émettent seulement 12% des émissions de CO2. A contrario, les 1% les plus riches à eux seuls sont responsables de 17% et les 10% les plus riches de 48% des émissions de C02. Si nous voulons prendre le problème à bras le corps, on comprend aisément qu’ils faillent cibler les riches qui ont une empreinte désastreuse pour la planète. Ce n’est pas le problème de la natalité souvent invoqué, mais clairement une politique climatique qui s’attaque à cibler les plus fortunés. Forcément, cela remet en cause nos modèles de sociétés où l’on fait la part belle à nos premiers de cordée, symbole de réussite et d’exemplarité. 

Les 1% les plus riches polluent plus que les 50% les plus pauvres.

Dans la belle fable néolibérale qui nous est comptée, on oublie de souligner qu’en 40 ans, nous avons éradiqué 80% de nos animaux sauvages et nos insectes, détruit 50% de nos forêts tropicales, pollué l’ensemble de l’eau et même l’eau de pluie est désormais impropre à la consommation. Nous sommes dans l’histoire de l’humanité, ceux qui ont le plus dévasté la planète. Notre modèle néolibéral ne fonctionne pas et nous entraîne dans un monde apocalyptique. Nous pouvons continuer à croire en cette chimère, mais force est de constater que de gré ou de force, nous allons devoir moins consommer, moins voyager, moins travailler. L’énergie, moteur de nos civilisations, va cruellement manquer sous peu et si nous souhaitons que ce changement de société se passe avec le moins de casse possible, nous allons devoir expliquer avec détermination et pédagogie que les plus fortunés ne peuvent plus ignorer le changement climatique. Le monde d’avant prend fin, à nous, de construire le nouveau en apprenant de nos erreurs.

Source : Novethic Oxfam