Hommes politiques, dirigeants, influenceurs, acteurs, artistes, sportifs, youtubeurs … ces symboles de réussite commencent peu à peu à avoir un peu moins le vent en poupe dans les médias et les réseaux sociaux. De plus en plus de personnes commencent à prendre conscience que leurs modes de vie ne sont plus compatibles avec le changement climatique. Alors, pourquoi interpeller nos premiers de cordée et remettre en cause leurs privilèges sans être taxé de jaloux ou de Khmers verts.
En premier lieu, ces icônes médiatiques sont responsables à titre personnelles d’une pollution gigantesque. Les 1% les plus riches émettent au niveau planétaire plus de CO2 que les 50% les plus pauvres. Les 1% explosent le réchauffement climatique à des niveaux inimaginables. À titre d’exemple, le jet privé de Bernard Arnault en seulement un mois consomme autant qu’un Français durant 30 ans, Lionel Messi en 3 mois et ces 52 vols aux compteurs arrive à 150 ans et la palme pour Jeff Bezos qui en 10 minutes dans l’espace claque l’équivalent d’un milliard de personnes durant toutes leurs vies. En plus d’avoir un comportement toxique pour la planète, ils personnifient la réussite et à ce titre sont perçus comme des demi-dieux que beaucoup ont envie d’imiter, accentuant d’autant plus le réchauffement climatique.
Nos premiers de cordée ont un rôle primordial pour changer les mentalités. Alors pourquoi n’agissent-ils pas en conséquence ? En premier lieu, à part quelques narcissiques qui n’ont aucune envie de changer, la plupart n’ont pas conscience de l’impact de leurs modes de consommation. Conditionné par un système économique qui leur déroule le tapis rouge, il y’a de forte chance qu’aucun n’est lu le rapport du GIEC ou même pris le temps, de se renseigner sérieusement sur le sujet et les conséquences pour notre avenir. À ce titre, ils ont un rôle déterminant dans une prise de conscience planétaire avec leurs millions de followers qui scrutent chacun de leurs gestes. Imaginez une seconde que Mbappé ou Elon Musk fassent de l’écologie un choix de vie, ils auraient clairement bien plus d’incidence que tous les rapports du GIEC réuni.
Nous avons besoin que tout le monde est une prise de conscience, mais sans justice sociale, la transition écologique n’aura pas lieu, car comment demander à 7 milliards de personnes de faire des efforts si la minorité la plus pollueuse ne joue pas le jeu. Nous avons besoin que les 1% les plus riches aient une prise de conscience rapide pour modifier leurs comportements prédateurs. A nous de les interpeller, le plus souvent possible, en restant courtois, pédagogue, en sourçant pour ne pas avoir raison, mais plutôt créer une connexion. Et pour ceux qui n’en ont clairement rien à foutre, pourquoi ne pas mettre la pression à nos élus pour qu’ils soient fortement sanctionnés.