Sans arbres pas de pluie

La pluie est essentielle à la vie sur Terre et pourtant, il arrive qu’elle se fasse très rare dans certains endroits du globe. Les arbres jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, en absorbant l’eau du sol et en la libérant dans l’atmosphère par la transpiration. Plus il y aura d’arbres, plus il y aura de chances d’avoir des précipitations.

Les chercheurs russes Anastassia Makarieva et Victor Goshkov l’ont théorisé : le cycle de la pluie n’est pas dû à une action chimique ni physique, mais le fruit d’une action mécanique, avec comme clef de voûte l’évapotranspiration. Pour vous donner une échelle de valeurs, un chêne adulte transpire jusqu’à 1000 litres d’eau par jour qui servira à fabriquer les prochaines pluies tout favorisant la biodiversité et un sol riche en matière organique. Comme l’explique, Vandana Shiva “les sols riches en matière organique qui crée de l’humus peuvent retenir 90% de leur poids en eau. Les sols vivants sont le plus grand réservoir à la fois d’eau et de nourriture”. Le manque d’eau n’est pas une fatalité, si vous voulez de la pluie, de la vie, plantez des arbres !

Nos pratiques agricoles vont à l’encontre de ce processus naturel. 80 % de la déforestation est due à l’agriculture et cerise sur le gâteau, nos terres agricoles nourrissent à 70% les animaux qui finiront dans nos assiettes. Le cas emblématique du maïs synthétise bien ce problème. À lui seul, il consomme la moitié de l’eau utilisée dans l’irrigation de l’agriculture qui est le plus gros consommateur d’eau en France à hauteur de 57%. Il est la principale source de nourriture de nos animaux d’élevages, consomme énormément d’eau, de pesticides, génère une pollution gigantesque et déstabilise nos cycles de pluie par une chute de l’évapotranspiration et une augmentation de la réverbération du rayonnement solaire. Notre système agricole et alimentaire mondial produit 34% des émissions de gaz à effet de serre et à un impact direct sur la raréfaction de notre eau.

Source : Actu environnementLa reléve et la pesteLe Monde