Si petite et pourtant essentielle, on leur doit toute la beauté et la saveur de notre monde. Elles représentent le combat pour la vie que nous devons mener ensemble.  

LES ABEILLES DOMESTIQUES

Apparue sur Terre voilà plus de 100 millions d’années, l’abeille pollinise infatigablement le monde. Sa rencontre avec l’Homme, qui ne cessera de la chérir et de l’emmener partout avec lui, changera à tout jamais son destin. Il choisira les espèces les plus dociles, l’exploitera pour son miel, sa cire, ses vertus pour la santé. Elle va accompagner les Européens dans la colonisation du monde jusqu’à devenir un insecte mondialisé. Les abeilles domestiques vivent en colonie dans une ruche qui comporte une seule reine. Pendant ses 5 ans d’existence, cette dernière va pondre 2000 larves par jour. Durant leur courte vie, à peine 5 semaines, les ouvrières butinent le monde dans un rayon de 3 kilomètres pour rapporter du nectar, du pollen et de l’eau à celles qui sont restées à la ruche, assurant ainsi la survie de leur colonie et de leur descendance.

L’Apis mellifera ou abeille européenne est considéré comme la seule espèce d’abeilles domesticables.

LES ABEILLES sAUVAGES

L’abeille est une magicienne qui a bouleversé le destin de l’Humanité. Avec ses 20 000 espèces estimées, c’est tout simplement l’animal le plus présent sur Terre, plus que les mammifères, oiseaux et batraciens réunis. Les abeilles sauvages représentent 95% des abeilles, mais contrairement aux abeilles domestiques, elles ne font pas de miel. Sans elles, fini les pommes, les poires, le café, le chocolat, les courgettes, les carottes … et une fraise coûterait le prix du caviar ! Toute la diversité et le goût de ce que nous mangeons tient à cet être si petit et indispensable. Les abeilles font ce travail à la perfection avec un altruisme hors du commun, grâce aux poils qui parsèment leurs corps et qui leur permettent de transporter le pollen d’une plante à l’autre et d’engendrer toute la beauté et la saveur de notre monde.

Les abeilles sauvages peuvent polliniser et butiner plus de 80 % des espèces sauvages et 75 % des plantes cultivées, dont 90 % des arbres fruitiers. Ce sont les championnes de la Vie !

PLANTONS DES FLEURS

La disparition des abeilles est devenue, depuis quelques années, une préoccupation majeure pour certains pays et villes qui ont décidé d’agir. Tout comme l’Homme, l’abeille a besoin d’une alimentation variée. Plus son alimentation est diversifiée, plus elle résiste aux maladies. Malheureusement, le développement de la monoculture et l’introduction des pesticides ne lui permet plus de se nourrir convenablement. En végétalisant nos rues, nos fenêtres, nos balcons, nous offrons à nos insectes de quoi se restaurer et, par la même occasion, nous nous reconnectons à la nature. Nos villes et nos campagnes gagnent à être parsemées de fleurs, mais ce ne sera pas simple car pour les nourrir correctement, il faudra veiller à dénicher des graines sans pesticides. Or, 80% des plantes vendues en Europe dans des centres de jardinage et supermarchés en sont truffées ! Pour assurer leur préservation, plantons des fleurs, parlons de cet animal incroyable autour de nous ; alertons nos dirigeants pour mettre fin aux produits chimiques. En changeant nos modes d’alimentation et de consommation, nous protégerons cet être d’exception.

Plantons des fleurs bio et locales afin de leur permettre au mieux de se nourrir.

OFRONS LEURS UN TOIT

Afin d’étendre les zones urbaines et agricoles, l’homme détruit des milliers d’hectares de forêts et de prairies, obligeant les espèces à fuir leur environnement ou, pire, à se retrouver sans aucun endroit pour vivre. L’abeille n’échappe pas à ce triste destin et il devient urgent de lui porter secours. Les abeilles sauvages qui butinent dans un rayon de 300 mètres se feront une joie de se reposer dans un nichoir à abeilles, qui peut être installé dans un jardin particulier ou partagé, dans les espaces verts d’un immeuble ou sur un balcon. Quant aux abeilles domestiques, vous pouvez les aider en parrainant une ruche, ce qui permettra aux apiculteurs d’installer de nouvelles ruches, de développer leurs activités, tout en protégeant les butineuses contre leur déclin. L’apiculteur n’est plus désormais qu’un éleveur d’abeilles à miel. C’est un véritable lanceur d’alerte sur l’état de notre biodiversité.

La plus importante cause de la disparition des abeilles sur terre est la destruction de son habitat naturel.

EVITONS LES PESTICIDES

L’abeille devrait susciter notre admiration et notre mobilisation, car c’est une espèce sentinelle, la première à réagir face aux changements climatiques. Pourtant, depuis une trentaine d’années, sa population décline tous les ans. Nous connaissons les causes de la disparition des abeilles : les prédateurs naturels (tel le varroa ou le frelon asiatique), mais également la monoculture qui ne leur permet plus de se nourrir convenablement, les changements climatiques, mais surtout les pesticides. Avant 1995, la mortalité des abeilles était de 5%. Depuis l’arrivée massive des pesticides, elle atteint 30% chaque année. En butinant les fleurs, elles absorbent ces produits nocifs, qui attaquent leur système nerveux. Dans l’incapacité de retrouver leur ruche et même de trouver les fleurs qu’elles doivent butiner, elles meurent.

Les pesticides ont un rôle majeur dans la disparition massive des abeilles.

SUGGESTIONS