Une étude début août, menée par des scientifiques de l’université de Stockholm et de Zurich, fait le constat alarmant que l’eau de pluie est à présent impropre à la consommation, où que nous nous trouvions sur le globe. Même les zones non urbanisées sont touchées et concentrent des niveaux de pollutions chimiques comme l’humanité n’en avait jamais connu. Pour faire simple, l’eau de pluie est désormais néfaste à la consommation et le problème est de taille, car cette eau se retrouve dans nos sols, nos plantes, nos animaux et bien entendu chez l’homme.
L’étude a compilé des données depuis 2010 et révèle des quantités de produits toxiques bien au-dessus des recommandations proposées de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA). Ces produits toxiques sont nommés « polluants éternels » parce qu’ils sont extrêmement difficiles à dégrader et tellement omniprésents qu’ils ne disparaîtront jamais de la Terre. Depuis les années 40, ils ont inondé notre planète, emballages alimentaires, revêtements anti-adhésifs des poêles et casseroles, électroniques et même dans certains shampooings et cosmétiques. Ils sont partout et s’infiltrent dans nos océans, nos fleuves et désormais dans notre sang avec son lot de conséquences pour l’espèce humaine. Diminution de la fertilité, retard hormonal, risque accru de certains cancers, obésité et même une diminution des défenses immunitaires y compris une réduction de la réponse vaccinale.
Pas besoin d’avoir fait l’Ena pour comprendre qu’il nous faut restreindre l’utilisation de ces produits toxiques. De nombreuses solutions s’offrent à nous. Nous pourrions faire payer l’industrie qui produit et utilise ces produits chimiques toxiques et nous servir de cet argent pour développer des solutions qui prennent soin de notre plante comme l’utilisation de bio plastique à base de chanvre ou encore l’installation de fontaines d’eau potable. Tant de personnes, chaque jour, proposent des solutions pour le bien commun, il est temps d’en faire des héros plutôt que de déployer le tapis rouge à celles et ceux qui détruisent le vivant.
Source : Libération