Si vous voulez en savoir davantage sur les minerais et la manière donc nous les utilisons, je vous conseille d’écouter Aurore STEPHANT. Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales, elle va vite vous faire comprendre que nos modes de consommation sont sur le point de prendre une grosse claque. Nous sommes totalement dépendants de nos minerais et pourtant la fête est sur le point de s’arrêter sans que nous en ayons vraiment conscience.
L’activité minière a un impact environnemental désastreux. Pour faire simple, pour récupérer quelques grammes de métaux, on pulvérise des tonnes de roches à l’aide d’eau et de produits chimiques (soude, cyanure …) qui finissent chez dame nature. Le secteur minier est à l’origine de la plus grande quantité de déchets avec un bilan carbone à la clef qui oscille entre 4 et 7%. Notre addiction est totale, car nos sociétés se sont construites avec les minerais, de nos casseroles, aux centrales nucléaires jusqu’à nos peintures ou nos voitures. Nos ressources seront tout simplement bientôt épuisées ou inaccessibles.
Le problème est de taille, nos stocks fondent comme neige au soleil. Alors on creuse toujours plus loin, pour récupérer quelques grammes de nos précieux minerais. Pour vous donner un ordre de grandeur, on récupère 0,6 gramme de cuivre pour une tonne de roche détruite et 0,0003 gramme pour l’or. Par pure folie, nous faisons croire que le monde des écrans plats, de la surconsommation continuera. Comme le dit si justement Aurore STEPHANT, nous mentons ! La solution technologique face aux dérèglements climatiques n’aura pas lieu. C’est un leurre pour calmer nos peurs, nous devons ouvrir les yeux et avoir une réelle politique de recyclage.