Mona Caron, née en Suisse, vit désormais à San Francisco. Amoureuse des fleurs et végétaux, elle a décidé de peindre des fleurs sauvages sur les façades du monde entier, une métaphore de la résilience et de la résistance qu’elle juge nécessaire pour affronter les défis de notre société. Sa devise : Libère-toi de tes carcans et renait aussi résistant qu’une mauvaise herbe. Mona Caron est donc très engagée et le revendique, en se qualifiant d’art-iviste, un activisme permis par le biais de l’art. Elle travaille régulièrement avec des organisations sociales, pour réaliser des peintures qui permettront de créer des événements liés à l’environnement. Dans sa démarche, elle s’inspire du muralisme, un mouvement artistique mexicain apparu au début des années 20 et défini par la réalisation de peintures politiques gigantesques ornant les façades d’immeubles. Ce mouvement a permis aux muralistes de se réapproprier l’espace public tout en utilisant l’art comme moyen de contestation et d’expression. Ce qui a été le cas pour son projet intitulé «Weeds», représentant, comme elle le définit, «une série de peintures d’herbes urbaines, qui rendent hommage à la résilience de tous ces êtres qui ne faisaient pas partie du plan et qui continuaient à revenir, à pousser et à se lever». Son travail met bien en lumière qu’une peinture peut être belle et en même temps éveiller les consciences.